L'autrice qui est aussi journaliste correspondante française au Japon, s'est inspirée de faits réels pour donner vie à Midori, jeune mère accusée d'un triple infanticide. Ici, le Japon nous est dépeint comme un pays pas si idyllique que cela où politesse, serviabilité, civisme, ponctualité, propreté... ne sont qu'une face de ce qu'est réellement la société japonaise. En arrière-plan de ce procès se profile une vision sociétale du Japon peu empathique. Le livre dénonce : > la minoration par le gouvernement de l'accident de Fukushima et des conséquences sur sa population (déplacements, suicides, conditions de vie précaires qui durent. Pour Midori, sa vie a basculé ce jour là)>l'absence de politiques écologiques. Pourtant le pays est un pays où les catastrophes climatiques sont fréquentes (tsunamis, tremblements de terre, typhons y sont fréquents).>Une politique de natalité très rigide ( interdiction de l'avortement , seule la pilule abortive est autorisée mais selon des règles très strictes. Au Japon, existe ce que l'on appelle « une boîte à bébés » pour ceux qui souhaitent abandonner leur enfant de façon anonyme). >Une justice expéditive et surtout la peine de mort toujours effective dans le pays. L'autrice, à travers son enquête, va remettre en question son métier journalistique. Elle se questionne sur la manière dont on consomme l'information et sur l'importance de prendre le temps, temps indispensable pour les recherches et pour les analyses. Isabelle